Le Metaverse, l’avenir de l’événementiel 3.0 ?
Ces deux dernières années ont été marquées par un bouleversement profond de la façon dont nous pensons et organisons un événement.
Ces deux dernières années ont été marquées par un bouleversement profond de la façon dont nous pensons et organisons un événement. Dans un contexte post-pandémique, notre secteur oscille régulièrement entre réel et virtuel.
Si ces formules hybrides séduisent un public toujours plus large, elles offrent également aux organisateurs de nouvelles perspectives innovantes en matière d’interaction et d’immersion. Et parmi elles, un outil pourrait bien repousser les limites de l’événementiel 3.0 : le métavers (ou metaverse, pour les anglophiles).
De l’importance des contenus dans les événements digitaux
Soyons clairs : rien n’égalera jamais la tenue d’un événement en présentiel. L’ambiance électrique d’un lieu. L’adrénaline du rush de dernière minute. Les émotions procurées par l’instant présent. Tous ces ingrédients font la force et l’authenticité de notre secteur. S’il est toutefois indéniable que cette fameuse hybridation a permis aux organisateurs de se montrer davantage créatifs dans la structuration de leurs événements, elle a aussi mis en évidence l’incroyable savoir-faire dont il faut faire preuve pour générer autant d’interactivité et d’engagement au sein d’un univers digital que dans la réalité.
Il apparaît dès lors intéressant d’observer une certaine analogie entre la « guerre de l’attention » à laquelle se livrent les médias depuis de nombreuses années pour solliciter l’audience et celle inhérente aux événements digitaux. Dans les deux cas, attirer l’attention et surtout garder actives ces audiences pendant parfois plusieurs heures repose sur le type de contenu proposé et l’engagement suscité par ceux-ci. Et en ce qui concerne l’événement digital, la création de contenus extrêmement qualitatifs apparaît comme un argument essentiel pour gagner cette bataille devenue cruciale pour les organisateurs. En pratique, ces « High Quality Content » présentent sept caractéristiques clés :
- Les contenus doivent être 100% utiles et aller droit au but
- Les formats doivent être variés et régulièrement renouvelés, tant sur le fond que sur la forme
- Le public doit pouvoir interagir avec l’environnement virtuel créé pour l’événement
- Les contenus présentés doivent privilégier la voie de l’« Entertainment » pour renforcer le sentiment de « vivre » une aventure
- Une programmation articulée sous forme de teaser pour maintenir un intérêt élevé
- Ne pas hésiter à privilégier des pauses longues entre les contenus (15 min) et donc de fractionner l’événement
- Respecter le timing prévu
Entre immersion et interaction
Compte tenu de ces différentes caractéristiques, l’événement digital entre dès lors dans une dimension d’ultra-personnalisation devenue obligatoire. Le participant n’est plus seulement spectateur, mais devient aussi créateur de sa propre expérience en usant des outils que l’organisateur met à sa disposition, tels que la possibilité de « liker » un contenu en direct. Il est donc nécessaire de passer d’une forme de storytelling à celle du « story making », afin de forger un vecteur d’interaction efficace et nécessaire au développement de communautés engagées.
Et c’est sur ce point que le métavers pourrait tirer son épingle du jeu et dessiner l’avenir de l’événementiel.
Revenons d’abord sur la notion de métavers. En résumant à l’extrême, on pourrait dire qu’il s’agit d’une « version 3D de l’Internet ». Au même titre que la réalité virtuelle, l’utilisateur plonge dans un monde numérique connecté, sorte d’univers parallèle à notre réalité et dans lequel nous créons et « vivons » notre expérience digitale à défaut de simplement la monitorer.
Si l’on exclut la problématique encore bien présente d’accessibilité à cette nouvelle technologie, le métavers a ceci d’intéressant qu’il stimule l’interaction entre les participants du fait de son caractère immersif, symbolisé par la création d’un avatar capable de retranscrire les émotions de son alter ego. Le story making que nous évoquions précédemment prend ici tout son sens puisque l’utilisateur a la possibilité de créer sa propre expérience virtuelle dans un monde infini mis à sa disposition par l’organisateur.
Par ailleurs, l’usage de l’intelligence artificielle et la récolte de datas permettent de mettre en relation des profils similaires selon les affinités des participants. Il est donc plus simple de rassembler des communautés partageant des centres d’intérêt communs, ce qui a non seulement l’avantage de faciliter le réseautage, mais permet également de susciter un sentiment d’appartenance bien plus élevé que dans le simple événement digital.
Plutôt réel ou virtuel ?
Du fait de ses caractéristiques, l’utilisation du métavers induit une évolution du métier d’organisateur d’événement. Son savoir-faire porte désormais bien au-delà de la seule stratégie de communication. Plus que jamais, il doit être un vecteur d’engagement auprès des audiences et endosser un rôle de créateur actif dans la mise en place d’expériences interactives.
Chez Cible, l’organisation d’événements répond toujours à un objectif clair : faire vivre une expérience inoubliable aux participants grâce à des concepts forts, en phase avec la personnalité de chaque entreprise et le message qu’elles souhaitent faire passer. Si nous restons fortement attachés au caractère humain des événements physiques, le métavers est un outil que nous considérerons avec le plus vif intérêt s’il nous permet d’atteindre les objectifs visés par nos clients. Quitte à brouiller les frontières entre le réel et le virtuel.